Le programme PADE
ANNEXE N° 3 : Contrat d’Insertion dans
FICHE N° 2 Dynamisation du CIVIS
Le dialogue de gestion avec vos missions
locales est l’occasion de les mobiliser sur les moyens de garantir un meilleur
service aux jeunes bénéficiaires du CIVIS, en dynamisant ce programme d’accompagnement.
Les travaux d’ingénierie menés avec les
représentants du réseau des missions locales et les services del’Etat ont
permis d’aboutir à la formalisation des conditions de réussite suivantes :
- le renforcement du diagnostic préalable à
l’entrée en CIVIS ;
- l’augmentation de la fréquence des points
de bilan durant le parcours ;
- la mise en oeuvre d’un parcours plus dense
et plus intense d’accès à l’emploi.
Leur mise en oeuvre est de nature à permettre
l’atteinte des objectifs fixés dans le cadre de la présente circulaire, tant
sur la réduction du stock de jeunes présents en CIVIS sans propositions que sur
l’accès à l’emploi en sortie de dispositif.
1) La mise en oeuvre d’un PARCOURS D’ACCES DIRECT A L’EMPLOI
(PADE°
Au regard des études révélant que
l’efficacité et la densité de l’accompagnement sont plus optimales pendant les
dix-huit mois premiers mois de parcours, et à partir du travail réalisé sur le
CIVIS, il apparaît que dans la période qui précède l’accès à l’emploi, une
mobilisation intense du jeune et de son référent dynamise cet accès, tout en
relevant encore d’un accompagnement global qui justifie la signature du CIVIS.
Tel est l’objet du « Parcours d’accès direct
à l’emploi » (PADE).
Ce « PADE » peut être envisagé avec le jeune
à tout moment, voire dès la contractualisation du CIVIS. Il constitue la phase
à prescrire par le référent lorsque le jeune a levé la plupart des freins pour
accéder au marché du travail durant le CIVIS et vise des mises en relation
fréquentes avec les entreprises. Cette phase constitue l’achèvement du parcours
d’insertion, quelle que soit la durée préalable de celui-ci.
La mission locale mobilise alors, avec plus
d’intensité, les outils de l’accès à l’emploi ainsi que son réseau
d’entreprises.
Quels sont les
objectifs du PADE ?
Il s’agit de permettre à l’ensemble des
jeunes ayant signé un CIVIS de bénéficier d’une phase d’accompagnement courte
et plus intensive, axée vers l’accès rapide à l’emploi, et formalisée comme telle.
Le PADE permet :
- de mobiliser le jeune et le conseiller sur
une période plus courte et rendre l’accompagnement plus dynamique ;
- d’augmenter les résultats de sorties en
emploi, notamment durable, des jeunes en CIVIS, et saisir toutes les chances de
réduire la durée moyenne d’accès à l’emploi, favorisant ainsi une insertion professionnelle
rapide.
Quelles sont les
caractéristiques du PADE ?
a) L’accès à cette
phase peut se faire :
- directement à
l’entrée en CIVIS : un diagnostic de positionnement (cf. infra) est réalisé par la mission
locale avec le jeune, en amont de l’entrée en CIVIS. Il permet notamment
d’évaluer l’état d’avancement de son projet professionnel. A partir de ce
diagnostic, le conseiller détermine si le PADE répond immédiatement aux besoins
du jeune.
- en cours de CIVIS, dont il est une composante à part entière,
après une période plus ou moins longue en fonction de la distance préalable du
jeune à l’emploi et notamment de son besoin d’acquisition de compétences.
Le PADE peut être proposé à tout bénéficiaire
du CIVIS quel que soit son niveau de qualification.
b) c’est un accompagnement
court et intensif :
- sa durée est de six mois, renouvelable une fois sous conditions (cas de force
majeure, engagement avéré du jeune dans la démarche…);
- la fréquence d’accompagnement est soutenue
et régulière : il a été estimé, lors des travaux d’ingénierie, qu’une fréquence
d’une actualité par semaine et d’un entretien toutes les 3 semaines était
optimale. Des temps collectifs (ateliers) doivent être prévus. Un bilan doit
être réalisé systématiquement à mi-parcours (soit au bout de trois mois de
PADE), ainsi qu’un mois avant la fin prévisionnelle du parcours ;
- il est préconisé que le nombre de jeunes
suivis par les conseillers mettant en oeuvre le PADE soit adapté au rythme
soutenu de l’accompagnement et des mises en relation avec les entreprises.
c) c’est un
accompagnement orienté vers l’accès rapide à l’emploi, notamment durable :
- le jeune bénéficiaire a un projet
professionnel structuré et cohérent, défini soit avant l’entrée en CIVIS, soit
au cours de celui-ci ;
- dès le début du PADE, il rencontre
régulièrement le monde de l’entreprise, à travers des prestations emploi, du
parrainage, des mises en relation, des immersions…, et bénéficie d’une prospection
ciblée des offres d’emploi.
- une période de suivi dans l’emploi est prévue afin de stabiliser
l’intégration du jeune dans l’emploi.
Elle peut se composer d’au moins un contact
entre le jeune et le conseiller la 1ère semaine, puis tous les 15 jours.
On peut donc préconiser les modalités de mise
en oeuvre du PADE suivantes :
Durée initiale |
6 mois |
Renouvellement possible (sous conditions) | 1 x 6 mois |
Moment de la prescription |
A tout moment pendant le CIVIS,
ycompris à l’entrée |
Fréquence des contacts et desentretiens de suivi (préconisations) |
- Entretiens de bilan intermédiaire (tous les 3 mois) |
Contenu du parcours |
- Structuration et intensification de la
recherche d’emploi |
Lors de vos dialogues de gestion, vous
déterminerez pour l’année 2011 avec chaque mission locale un calendrier et un
volume d’entrées de jeunes en PADE, variables en fonction de leur volonté d’implication
et de leur degré d’opérationnalité. Ceci est particulièrement nécessaire pour
les missions locales dans lesquelles la durée moyenne d’un parcours CIVIS
apparaît comme nettement supérieure à la moyenne régionale.
Les jeunes en CIVIS
qui auront suivi un PADE seront identifiés dans Parcours 3.
Le nombre de jeunes sortis du CIVIS en emploi
en moins de six mois et en moins de douze mois pourra constituer un indicateur
de la réduction du délai d’accès à l’emploi attendu grâce au PADE. Il devra
être mesuré en 2010 et suivi pendant l’année 2011.
Note
de
l'assistant régional : depuis la version 2.4 vous le PADE est
disponible dans
la liste des programmes. Vous ne pouvez pas entrer un jeune en PADE
s'il n'est
pas au préalable dans CIVIS. Toute sortie du CIVIS
déclenche une sortie de PADE. Toute annulation de sortie de
CIVIS entraîne l'annulation de sortie du PADE.
Note de
l'assistant régional : le texte suivant ne concerne pas directement le PADE
mais plus généralement la gestion CIVIS
2) Une plus forte structuration du CIVIS
Les travaux sur le CIVIS ont permis de
dégager un certain nombre de préconisations visant à
rendre le CIVIS plus structuré et plus
dynamique.
Le groupe de travail constitué à l’occasion
des travaux sur le CIVIS, avec les professionnels du réseau, continuera à se
réunir dans le courant de l’année 2011, afin de déterminer les conditions de
réussite pour la diffusion et l’appropriation de ces bonnes pratiques dans les
missions locales.
Vous pouvez néanmoins d’ores et déjà
mobiliser vos missions locales autour de ces bonnes pratiques.
Un diagnostic de
positionnement préalable à l’entrée en CIVIS
Si le niveau de qualification détermine
toujours l’orientation vers un CIVIS renforcé ou de droit commun, la décision
de prescrire un CIVIS doit davantage être prise en fonction d’un diagnostic professionnel qui a pour
objectif de repérer et d’orienter les jeunes vers le dispositif le plus adapté
à leur situation.
Il s’agit ici d’évaluer la maturité du projet
professionnel (et, le cas d’échéant, d’entamer ou de poursuivre son
élaboration) et de mesurer l’équilibre entre les leviers et les freins à
l’accès à l’emploi au regard de la situation du jeune, pour s’assurer de sa
capacité à s’engager dans un accompagnement emploi et/ou formation intensif et
susciter son adhésion au dispositif.
Lors de cette phase, sont définis
conjointement les objectifs de la contractualisation du CIVIS, déclinables en
un projet professionnel structuré et cohérent
:
• Réaliste :
qui prend en compte les compétences techniques et comportementales détenues par
le jeune
• Réalisable
: qui intègre l’environnement économique et en cohérence avec les
possibilités et contraintes personnelles du jeune (mobilité, situation
familiale, logement, santé…)
• Opérationnel
: qui est décliné en plans d’actions, étapes, objectifs pour chacune
des étapes,
planification. Ce plan d’action est suivi et
actualisé régulièrement.
• Précis :
concernant le parcours d’accès direct à l‘emploi, qui porte sur un ou des
métiers dans un secteur géographique Le projet peut être modifié et complété
tout au long du parcours.
Des points de bilan
et de suivi plus réguliers
Au regard de l’objectif affiché de baisse du
nombre de jeunes présents en CIVIS et n’ayant bénéficié d’aucune proposition
depuis trois mois, ainsi que des études révélant que l’efficacité et la densité
de l’accompagnement sont plus optimales pendant les dix-huit mois premiers mois
de parcours en CIVIS, il est nécessaire que ce parcours soit davantage structuré et séquencé, grâce à des points de bilan plus réguliers,
permettant de faire évoluer et de consolider la trajectoire d’insertion.
Ainsi, au-delà de l’entretien mensuel prévu
dans le cahier des charges du CIVIS, un point
de bilan spécifique tous les trois ou six mois représente notamment
l’occasion d’actualiser le CERFA CIVIS, en prenant en compte les avancées et
l’évolution du parcours d’insertion, et de prendre les mesures nécessaires au
regard du déroulement de ce parcours : actualisation de la situation du jeune, renouvellement
ou non du CIVIS, préconisation d’une entrée en PADE…
Un renforcement du
suivi dans l’emploi
Cette phase a pour objectif de stabiliser l’intégration du jeune dans l’emploi.
Composée de contacts réguliers entre le conseiller, le tuteur en entreprise
(sous réserve de l’accord du jeune) et le jeune pendant la période d’essai,
elle vise à soutenir le jeune dans cette phase d’intégration et à prévenir tout
risque de rupture du contrat de travail. (au moins un contact la 1ère semaine,
puis tous les jours).
A l’issue d’une sortie positive du CIVIS (après la période d’essai) et conformément au Code du travail, le conseiller peut prolonger le suivi dans l’emploi, si le besoin en est établi avec le jeune, durant une période d’un an afin de pérenniser le maintien dans l’emploi du jeune et le partenariat avec l’entreprise (contacts téléphoniques réguliers, visites dans l’entreprise éventuelles…).
06/01/2012 - retour